Dimanche 19 novembre 2017
Il est souvent dit que l’on garde le meilleur pour la fin…

Voici un article de Kevin Sweet, journaliste culturel pour ICI Radio-Canada et Le Téléjournal Ontario, publié sur sa page Facebook:

"Il est souvent dit que l’on garde le meilleur pour la fin…

Il a fallu 7 ans, et mon départ imminent de Toronto, pour que j’assiste enfin à la représentation de “Americandream.ca” I et II de la compagnie de théâtre La Tangente

C’est avec un immense plaisir que j’ai plongé dans ce spectacle fleuve de trois heures, qui, une fois terminée, en fera cinq. J’en aurais pris plus. Plongée en apnée, anyone?

Il y a un moment dans la pièce ou l’un des personnages demande à un autre: “Pourquoi il a été tué?” On lui répond: “Dommage collatéral”. 

Ces deux mots englobent bien le propos du texte.

Dommage collatéral. Ce spectacle est rempli de petites répliques toutes simples comme ça mais qui ont l’effet d’une bombe à retardement. Parce que en toile de fond il y a le 11 septembre, l’assassinat de JFK et des allusions à la Guerre froide et du Vietnam; des moments historiques qui ont fait (et qui continuent de faire) du dommage collatéral. Des moments qui semblent si loin de nous mais qui sont pourtant si près.

A l’intérieur de ces grands drames, il y a les drames personnels que vivent les six personnages du spectacle. Preuve que les moments et les jours historiques on s’en souvient pas toujours pour les mêmes raisons que tout le monde. Et au final on se demande: entre la guerre et la vie...quel est le plus grand drame?

Je me suis régalé de toutes les performances dont celle de Louise Naubert, en particulier, qui joue ici une femme qui doit subir un ablation des seins. Son jeu nuancé m’a brisé le coeur. A d’autres moments, j’ai ri à gorge déployé devant l’humour caustique mais incisif que seul un auteur comme Claude Guilmain aurait pu écrire.

Ce spectacle est empreint d’une grande intelligence, d’une grande émotion et d’une grande ambition. 

Pour nous, qui sommes hors Québec, c’est le genre de théâtre que l’on doit exiger.

C’est le genre de théâtre que l’on mérite."

Pour lire l'article sur Facebook : cliquez-ici

Photo: Marianne Duval

UNE OEUVRE ORIGINALE

de Claude Guilmain